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Le mandat d’un.e conseiller.ère dramaturgique se positionne à mi-chemin entre la recherche, l’accompagnement et la création. C’est un travail intellectuel et sensible, ancré dans le dialogue, et principalement orienté sur le projet ou la démarche en chantier d’un.e artiste ou d’un collectif d’artistes. Il implique donc ouverture d’esprit, écoute, humilité, curiosité et rigueur.

Un.e conseiller.ère dramaturgique est d’abord un.e interlocuteur.trice privilégié.e pour l’artiste accompagné.e ; cela implique que pour la durée de son  mandat, elle ou il est une personne différente de cet artiste. Son rôle et ses tâches sont à adapter en fonction des méthodes, des manières de faire et des besoins de l’artiste et du projet, que celui-ci soit ponctuel ou s’inscrive dans un développement de longue durée. Un.e conseiller.ère dramaturgique peut également être appelé.e à travailler sur des projets qui ne se définissent pas comme théâtraux (danse, arts visuels, etc.) ou qui ne se destinent pas nécessairement à une production. Elle ou il détient souvent une expertise interdisciplinaire, qui lui permet de nourrir une pratique à partir de matériaux hétérogènes (sources sociologiques, historiques, philosophiques, entre autres.) Le document présent ne constitue donc pas une grille prescriptive au-delà de laquelle un.e conseiller.ère dramaturgique ne pourrait pas œuvrer, mais plutôt un guide auquel se référer afin de collaborer avec un.e conseiller.ère en comprenant son rôle et en tout respect de son travail.

 

On peut concevoir le mandat d’un.e conseiller.ère dramaturgique selon les tâches suivantes :

 

  • phase de ou d’, gestation de projet:

  •  la lecture et la collecte de matériaux destinées à l’artiste, au collectif et à l’équipe de création ;

  • des rencontres avec l’auteur ou l’autrice et/ou le ou la metteur.e en scène et/ou les concepteurs et conceptrices et/ou toute l’équipe de création pour faire dialoguer – à l’oral ou à l’écrit, notamment par l’intermédiaire d’un cahier dramaturgique – les éléments de la recherche avec les propositions artistiques ;

  • la création de liens interartistiques et/ou intertextuels et/ou interdisciplinaires entre les propositions de l’artiste ou du collectif et d’autres œuvres et champs de connaissance ;

  • la présence en laboratoires à titre d’œil extérieur ;

  • la traduction ou le mot-à-mot, ainsi que l’adaptation d’un texte étranger ; la rédaction des verbatims d’improvisations.

 

  • dans sa phase de  :

  • la relecture avec commentaires et propositions des différentes versions du texte ou de la partition – dans le cas d’un projet en cours d’écriture ;

  • la présence en répétitions à titre d’œil extérieur ;

  • la poursuite du dialogue – oral ou écrit – amorcé durant la phase précédente avec l’auteur ou l’autrice et/ou le ou la metteur.e en scène et/ou les concepteurs et conceptrices et/ou toute l’équipe de création ;

l’observation analytique constante de l’évolution du travail en fonction des impulsions initiales et la recherche de sens nouveaux proposés par cette évolution.

 

 

  • dans sa phase de  :

  • la production de documentation à l’intention des spectateurs et spectatrices (dossier disponible en ligne ou à distribuer, cahier pédagogique, textes du programme, etc.) ;

  • des activités de médiation culturelle avec le public.

 

Le travail du ou de la conseiller.ère dramaturgique se compare à celui des concepteurs et conceptrices en ce sens qu’il a un impact direct sur l’écosystème d’une création. C’est une responsabilité qui nécessite de l’implication, du temps et des moyens.

 

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Rémunération

 

 

Les moyennes tarifaires ici proposées ont été établies d’après un sondage réalisé auprès de plusieurs conseiller.ères dramaturgiques et de différents intervenants du milieu culturel québécois. Afin de baliser les taux de rémunération mentionnés en tenant compte de la diversité des structures au sein  desquelles un.e conseiller.ère est appelé à travailler (compagnies, artistes indépendant.e.s, associations, festivals, etc.), le CEAD s’est inspiré des procédés utilisés par l’Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ / www.apasq.org )qui négocie ses ententes collectives avec les producteurs en fonction de leur affiliation aux quatre principales associations de producteurs de théâtre au Québec (ACT, APTP, PACT, TAI).

 

 

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